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Une thérapie sous champis pour contrer la dépression, vraiment ?
 
Trente patients en sevrage alcoolique et présentant des symptômes dépressifs participeront à l’expérimentation pilote assistée par le principe actif des champignons hallucinogènes qui va débuter au CHU de Nîmes. Et il est encore temps de postuler.
 
 
L'essentiel
  • Une étude pilote de psychothérapie assistée par psilocybine (le principe actif des champignons hallucinogènes) va débuter au CHU de Nîmes.
  • Le but : aider des patients en sevrage alcoolique à lutter contre leurs symptômes dépressifs et, ainsi, éviter une rechute.
  • Trente patients participeront à l’expérimentation mais ils n’ont pas encore tous été recrutés. « On peut inclure les patients à partir de deux semaines d’arrêt de l’alcool et jusqu’à deux mois », précise Amandine Luquiens, psychiatre addictologue au CHU de Nîmes et responsable de l’étude.
 

Si on vous dit « champignons hallucinogènes », vous avez sûrement en tête l’image d’un hippie en plein délire, lové dans un nuage multicolore. Pourtant, la psilocybine, le principe actif de certains champignons hallucinogènes, est de plus en plus utilisée en médecine, notamment en Suisse, au Canada ou en Australie pour lutter, par exemple, contre la dépression résistante.

Si la France a mis fin aux recherches sur le sujet dans les années 1960 pour des raisons culturelles, politiques et sociologiques, le pays fait désormais marche arrière. Une étude pilote de psychothérapie assistée par psilocybine est sur le point de débuter au CHU de Nîmes. Une première en France.

 

Un encadrement hospitalier

Cette « étude PAD » porte sur 30 patients en sevrage alcoolique souffrant de dépression. A deux reprises et à trois semaines d’intervalle, ils effectueront une séance de psychothérapie assistée par psilocybine. « Deux patients sur trois se verront administrer une forte dose de 25 mg et un sur trois une faible dose de 1 mg », explique Amandine Luquiens, psychiatre addictologue au CHU de Nîmes et responsable de l’étude. Entre les deux séances, ils resteront hospitalisés et participeront au programme de soins habituel de prévention de la rechute de l’hôpital.

Un effet immédiat

« Lorsque l’on a une dépendance à l’alcool et qu’on garde des signes de dépression quand on arrête de boire, on va rechuter deux fois plus vite qu’une personne qui arrête mais n’a pas de signe de dépression », poursuit l’addictologue. Le but est donc d’agir au plus vite.

S’il existe déjà des traitements pour lutter contre la dépression, comme des antidépresseurs, ces derniers mettent au moins trois semaines à agir et doivent être pris pendant six mois, voire davantage. Ils peuvent également donner lieu à d’importants effets secondaires et certaines personnes y sont résistantes. Avec la psilocybine, les effets sont immédiats. « Et c’est là tout l’intérêt puisque le traitement doit être efficace très rapidement afin de prévenir la rechute », insiste la responsable de l’étude.

Des études très positives

La médecin se veut optimiste, « des études prometteuses » ayant déjà été réalisées sur le sujet. La plus vaste, effectuée aux Etats-Unis en 2022 sur 230 personnes, tend à montrer l’efficacité de ce psychédélique dans le traitement de la dépression résistante. Une autre, réalisée dans le même pays et la même année, met en évidence son efficacité afin de réduire la consommation d’alcool de personnes dépendantes. Des effets qui dureraient plusieurs mois pour les personnes réceptives.

Une modulation de messagers du cerveau

Si les mécanismes d’action ne sont pas tous connus, la médecin avance quelques explications. « Sur le plan neurobiologique, des messagers du cerveau impliqués dans la régulation de l’humeur et dans les addictions vont être modulés par la prise de psilocybine, analyse la psychiatre. Au moment de la prise et dans les jours suivant, il va aussi y avoir des mécanismes de neurogenèse et de neuroplasticité. En gros, cela permet au cerveau de changer les schémas dans lesquels il s’inscrit habituellement. » Mais l’utilisation d’une substance hallucinogène permettrait aussi une réminiscence de certains événements traumatiques. « On va accompagner le patient pour faire face à ces souvenirs et les ''reranger'' », poursuit la médecin.

L’étude PAD n’est pas encore au complet. « On peut inclure les patients à partir de deux semaines d’arrêt de l’alcool et jusqu’à deux mois », précise la psychiatre. Deux principaux critères pour participer : souffrir d’une dépendance sévère à l’alcool et de symptômes dépressifs persistant après le sevrage. Des tests seront ensuite réalisés afin de s’assurer que les patients entrent bien dans les critères et ne présentent pas de contre-indications. Tentés par l’expérience ?

 

Si vous souhaitez postuler, vous pouvez envoyer un mail à la psychiatre addictologue Amandine Luquiens à amandine.luquiens@chu-nimes.fr ou à Julie Hemart, attachée de recherche clinique, à juliehemart@chu-nimes.fr

Source : https://www.20minutes.fr/sante/4075971-20240214-therapie-sous-champis-contrer-depression-vraiment?utm

Publié le / Modifié le
Santé
Le baclofène officiellement autorisé dans le traitement de l'alcoolisme, sous conditions

Le baclofène, décontractant musculaire utilisé par de nombreux alcooliques hors de son indication d'origine, a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le traitement de l'alcoolisme, mais sous conditions, a annoncé mardi l'Agence du médicament (ANSM).
 

Dans le cadre de cette AMM, obtenue par le laboratoire Ethypharm, le baclofène ne pourra être prescrit qu'à une dose réduite (80 mg/ jour au maximum) et après échec des autres traitements.

Source : L'Indépendant

Sait-on jamais ce que c’est ? Ce va-et-vient aux abîmes est un trajet solitaire. Ceux qui remontent de ces gouffres se sont cherchés sans se rejoindre. Seule la cruauté du jour rassemble leur troupeau errant. Ils renaissent douloureusement et se retournent : la nuit a effacé la trace de leurs pas. Les ivresses, si contagieuses, sont incommunicables.

Antoine Blondin - Un singe en hiver

« Je descendis, m’adjugeai quelques cigarettes supplémentaires ainsi qu’un schnaps bien tassé d’une bouteille posée sur un plateau d’argent dans la bibliothèque – la meilleure sorte, fabriquée avec les meilleurs fruits, des poires en l’occurrence, probablement autrichienne, comme la plupart des grands schnaps et vous donnant l’impression de déguster la poire la plus succulente que vous ayez jamais mangée, pour vous apercevoir soudain qu’il s’agit d’une merveilleuse poire magique dont l’effet s’étend bien au-delà de la bouche, jusque dans tous les recoins du  corps humain, tel le sort bienfaisant d’une sorcière. Je m’en versai rapidement un autre et sentis un sourire s’étaler sur mon visage comme un nuage s’écartant du soleil. Cette bouteille était beaucoup trop bonne pour la laisser traîner dans un endroit pareil. Si quelque chose méritait d’être délivré des nazis, c’était bien elle. »

La Dame de Zagreb Philippe Kerr

ISBN : 207044757X
Éditeur : Gallimard (31/05/2012)
Résumé :
Erwin Sommer, citoyen estimé de sa ville, mène une vie paisible, heureux propriétaire d'un florissant magasin de produits agricoles, marié depuis quinze ans à Magda. Une série d'échecs professionnels et de tensions grandissantes dans son couple l'entraîne à boire : il découvre la plénitude de l'ivresse, les joies de la débauche et de l'oubli. Lucide sur sa dépendance et sa lâcheté, Sommer continue malgré tout, toujours plus bas, toujours plus vite, à faire le choix de l'alcool, des compagnons de misère et du suicide social. D'humiliations sordides en cuisantes défaites, de formidables beuveries en terribles disputes avec sa femme, il finit derrière les barreaux où il entame une monumentale gueule de bois.
Peinture réaliste des bas-fonds de la société allemande et des recoins les plus sombres de l'âme humaine, ce récit écrit en 1944 est à la fois un brûlant témoignage d'une atroce dépendance dont Fallada lui-même ne réussit jamais à se débarrasser, et une extraordinaire peinture des mœurs sociales, judiciaires et pénitentiaires d'une époque. Du grand Fallada, noir et grinçant.
Source : babelio.com

ISBN : 2207131114 

Éditeur : DENOËL (05/11/2015)
Résumé :
Hans Fallada (1893-1947), auteur du chef-d'œuvre de la littérature allemande Seul dans Berlin, a passé la majeure partie de sa vie entre prison et institutions psychiatriques. La cause : une dépendance incurable à l'alcool et à la morphine, sans doute les seuls refuges offerts en ces temps de grande violence à un esprit aussi lucide et sensible que le sien. Dans son roman le plus autobiographique, Le Buveur, Fallada prête ses propres faiblesses au personnage du négociant Erwin Sommer, son alter ego dans l'errance et la déchéance sociale. Pour évoquer cette descente aux enfers, le talentueux Jakob Hinrichs, à qui l'on doit déjà l'adaptation graphique du Traumnovelle d'Arthur Schnitzler, qui servit de base à Kubrick pour son Eyes Wide Shut, rassemble dans un même récit l'auteur et son personnage. Croisant ses sources avec une précision d'orfèvre, il trace le portrait d'un génie littéraire pris en étau entre la fièvre artistique et l'addiction, dessine l'éloge de l'ivresse et de l'abandon de soi au cœur d'un Reich tenaillé par les tourments d'un mal infiniment plus grand. 
Source : Babelio.com
LITTÉRATURE, IVRESSE ET ALCOOLISME
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Publié par Henri - dans Alcoolisme