La cave coopérative de Saint-Théodorit a été créée en 1930.
En 1979 elle a vinifié 29 978 hectolitres de vins de table pour le compte de 59 adhérents cultivant 329 hectares de vignes.
Le label « Architecture contemporaine remarquable » dans le Gard et l’Hérault
https://www.culture.gouv.fr/Aides-demarches/Protections-labels-et-appellations/Label-Architecture-contemporaine-remarquable
"Les caves coopératives sont un élément majeur de la viticulture languedocienne par leur nombre (environ 600 caves construites en un siècle), le poids économique qu’elles représentent, l’ampleur des constructions et leur caractère symbolique. L’étude menée en 2008 par l’Inventaire général du patrimoine culturel (Conseil régional du Languedoc-Roussillon) et la publication en 2010 de l’ouvrage Caves coopératives en Languedoc-Roussillon ont mis en lumière ce patrimoine exceptionnel.
Le groupe de travail de la drac sur le label « Patrimoine du xxe siècle » s’est appuyé sur cette étude pour sélectionner dix caves du Gard, dont deux (Tavel et Saint-Théodorit) ont été proposées pour une inscription au titre des monuments historiques.
Toutes, sauf celle de Saint-Christol-lès-Alès due à Louis Pierredon, sont l’œuvre de Henri Floutier, figure majeure de l’architecture du xxe siècle dans le Gard, qui réalise près de cinquante caves et de nombreux bâtiments publics.
Les caves de Floutier se démarquent des architectures de type halle industrielle, apportant une note régionaliste à des édifices restés jusque-là assez simples dans leur expression. Les fonctions demeurent les mêmes mais les formes se modifient avec l’adoption de quelques principes simples. Il abandonne la monumentalité rigide, utilise la pierre apparente soigneusement mise en œuvre, multiplie les volumes différenciés. Il utilise des éléments puisés dans l’architecture vernaculaire du Midi comme le grand auvent
abritant les quais de réception de la vendange, les arcs en plein-cintre ou surbaissés, la tour-pigeonnier, les toitures dissymétriques, les volumes décrochés. L’emploi de la pierre apparente, utilisée ailleurs par Edmond
Leenhardt ou Pierredon, en même temps que l’utilisation du béton, l’inspiration néo-provençale sont des caractéristiques reprises par de nombreuses caves dans la région.
La cave de Gallician à Vauvert, cave pilote, liée à la création de l’appellation d’origine Costières-du-Gard, est une œuvre originale dans le corpus de Floutier. Deux pavillons monumentaux, revêtus de galets dorés des Costières disposés en arêtes de poissons, encadrent un corps central plus bas, à l’avant duquel les quais de
réception sont protégés par de vastes auvents rectangulaires en béton soutenus par une rangée de colonnes. À la verticalité des pavillons répondent les lignes horizontales des quais.
Sept caves sont labellisées dans le Gard : les caves coopératives de Saint-Christol-les-Alès (Louis Pierredon, 1926), d’Aigues-Vives (1937), de Souvignargues (1939), de Canaules-et-Argentières (1947), les anciennes caves coopératives d’Aubais (1939), de Domessargues (1945) et la cave de Gallician, à Vauvert (1952). La cave de Vergèze-Codognan, construite en 1939, a été démolie en juillet 2019."